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Christian Gauthier

Vous avez du mal à travailler en ce moment ? C'est normal, et surtout inévitable


À l’heure de l’épidémie de Covid, force est de constater que rester concentré et motivé demande un effort certain. Stress, fatigue émotionnelle... vous avez certainement l’esprit ailleurs et il n'y a rien de plus normal. Explications.


Depuis quelques semaines, le scénario de vos journées est peut-être le suivant : un manque d'énergie criant, une baisse de motivation au travail, des difficultés pour se concentrer ou encore des questionnements sur le sens de vos tâches. Perturbant, mais normal. La faute au contexte ambiant, bien-sûr. Avec le retour du coronavirus et les nouvelles mesures qui en découlent, difficile de voir le verre à moitié plein.

«En temps normal, on a une pensée négative toutes les deux secondes, explique Christophe Haag, chercheur en psychologie sociale. En ce moment, elles arrivent en continu et avec une plus grande intensité ; elles s’ancrent plus durablement dans le cerveau.» «On apprend tous les jours une nouvelle restriction, on a l’impression de ne jamais être tranquilles», complète Jean-Christophe Seznec, psychiatre et auteur de Débranchez votre mental (1). De quoi entrer dans une ère quelque peu dépressogène.


Un état de fatigue chronique

«Globalement, on est dans un état de grosse fatigue chronique à cause d’émotions énergivores comme l’angoisse, la frustration ou la colère», précise Christophe Haag. Il est normal de les ressentir au quotidien, mais habituellement elles s'évacuent de façon naturelle grâce à notre capacité de régulation émotionnelle. Présentes plus intensément en ce moment, la tâche se complique.

Quand les inquiétudes s’emparent d’une grande partie de notre cerveau, elle y tournent en boucle. «Or, si la part émotionnelle est trop forte, elle l'empêche de fonctionner à plein régime», souligne Sébastien Hof, psychologue du travail à Besançon. Le corps subit alors un dérèglement : on dort mal, on mange mal, et le tout a un impact sur notre travail. «Les émotions toxiques viennent consommer le potentiel d’attention qu’on ne peut alors plus mettre dans d’autres tâches»


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