Déroulement d'une séance d'hypnose contre les troubles du sommeil
La première consultation commence par un entretien avec le thérapeute. La récolte des informations est une phase très importante pour le praticien . En identifiant la cause des troubles du sommeil, il adapte sa technique et ses suggestions au patient et au type d’insomnie.
Lors de l’hypnose proprement dite, le thérapeute amène d’abord la personne à se relaxer. Il peut lui parler de façon répétitive en suggérant la détente totale des muscles du corps ou lui demander de se focaliser sur un objet. « Pour s’endormir, on essaie souvent de faire le vide. Or, plus on s’efforce de ne penser à rien, plus les choses reviennent en force, explique le Pr Antoine Bioy, professeur de psychologie médicale à l’université de Bourgogne. C’est pour cela qu’il faut créer un sentiment de familiarité avec l’environnement – le contact avec le siège ou le lit, les bruits, etc. » Dès que ce qui nous entoure est connu, le cerveau s’en dégage et part vers autre chose tout en restant en éveil. « On entre alors dans une phase d’hyperdisponibilité à tout ce qui est perceptif. La pensée réflexive passe au second plan », ajoute le Dr Agnès Brion.
Le thérapeute propose alors au patient des pensées positives, des sensations de bien-être ou des métaphores, comme un plongeon en eaux profondes, pour suggérer l’entrée dans le sommeil. Le but est de l’aider à retrouver un univers où il se sent bien et en sécurité pour pouvoir s’endormir.
Avec les réveils nocturnes, « le travail est un peu différent, indique Antoine Bioy. On suggère à la personne qu’une part de sa conscience reste toujours éveillée, à l’instar de la mère qui entend son enfant pleurer quand elle dort. Puis, on lui demande de visualiser ce gardien du sommeil : cela la rassure de savoir que, si nécessaire, ce gardien la réveillera. »
À la fin de la séance d’hypnose, en moyenne 30 minutes, le patient confirme par un signe qu'il a vécu une expérience sensorielle. Puis, le praticien compte jusqu'à 5 pour faire revenir le patient à son état de vigilance, lui demande d'ouvrir les yeux et de s'étirer. Un échange permet ensuite au patient d’exprimer ce qu'il a ressenti et de trouver d’autres suggestions pour la prochaine fois. Pour consolider le traitement, le thérapeute enseigne des techniques d’auto hypnose.
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